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« Pour beaucoup, la nature est cet espace loin des agglomérations, les grandes surtout, où l’homme, qui se souvient parfois qu’il est lui-même partie intégrante de cette nature, ne se sent plus apatride ! De ces retrouvailles, avec le grand air, les randonnées en sous-bois ou les baignades en rivière, le potier éprouve aussi le besoin et considère comme un grand privilège la possibilité d’établir son atelier à la campagne. Mais pour lui, l’alliance avec la nature se charge d’une signification plus profonde. Devant le chaos minéral, il va s’agir maintenant  d’établir un lien avec « la nature des choses ».

« Le potier est placé par la nature devant le simple et le complexe, le connu et le pas encore connu. Sa connaissance des matières premières n’en sera bien souvent qu’approchée. Il va devoir « faire avec », calcul et mesure lui servant de béquilles sur un chemin caillouteux. En attendant que le feu donne ses réponses minérales, satisfaisantes ou non, toujours justes mais sans explications ni commentaires… »

La face cachée de la terre par Daniel de Montmollin (p.28 et 32-33)
ISBN: 978-2-85194-955-4